Chronique Terrienne n° 277 Elle est caractérisée par une inflammation des vaisseaux sanguins dans tout le corps. Sans rentrer dans les détails médicaux, je viens d’apprendre que c’est une maladie infantile, d’origine immunologique. Sa cause est inconnue, mais certains éléments font penser à une origine d’ordre infectieux.

La fameuse fièvre… de la moto que j’ai attrapé très tôt, me dis-je soudain ! Certains enfants présentent des complications cardiaques mais elles ne sont que rarement mortelles. Ouf, j’ai bien le souvenir de palpitations devant les posters de japonaises de légende que j’affichais dans ma chambre d’ado.* J’ai donc eu chaud en découvrant ainsi aujourd’hui que la maladie de Kawasaki déclenche une réaction anormale du système immunitaire chez des enfants génétiquement prédisposés. Je tiens donc la réponse à ma passion pour la moto 😉

Le mois dernier, j’ai eu à nouveau quelques palpitations en entrant dans ma concession Kawasaki : “Bienvenue Jean-Michel” était inscrit sur un panonceau devant ma nouvelle moto flambant neuve (cf. photo). C’est la 4ème Kawa que je vais enfourcher (oui je suis malade à vie, avec aussi à leur époque 2 Ducati et 2 Honda , comme déjà dit ici).

Bref, je suis heureux d’avoir le moral dans les choses chouettes ! Car ceux qui me connaissent savent que la moto n’est aussi qu’un des prétextes que j’ai trouvé pour explorer, rencontrer, échanger et cultiver l’amitié. Et en poésie aussi, je prête à rire mais je donne à penser.

“On devient vieux le jour où l’on renonce à devenir punk ou poète” écrit Raphaëlle Riol. De poursuivre : “On devient vieux lorsqu’on n’a plus d’envie, Envie de marcher, de chanter, de danser, de jouer, d’écrire, de rire, de sourire, de vivre…”

Croyez-vous comme moi, que le compromis équilibré “Coach Motard® & poète-avatar ©” est une voie pertinente pour garder sa jeunesse son âme d’enfant ? Lisez donc le très beau fameux poème “Etre jeune” de Samuel Ullman repris ci-dessous.**

“Ne me dis pas / Que tu n’y connais rien en poésie / Tu as déjà tenu la main d’un enfant”… écrit joliment Sébastien Joanniez.

“La poésie ne parle pas de la réalité à partir de principes abstraits, mais en écoutant la réalité elle-même : le travail, l’amour, la mort et toutes ces petites et grandes choses qui remplissent la vie (…) Avec les mots de la poésie, rassemblez ces désirs agités qui habitent le cœur de l’homme pour qu’ils ne se refroidissent et ne s’éteignent pas (…) Ne cessez jamais d’être originaux et créatifs. Ne perdez jamais l’émerveillement d’être en vie.” Lettre aux poètes (Pape François, le 27 Mai 2023)

Prédisposé à rouler sur deux roues, certainement. Malade de (ma) Kawasaki ? Un p’tit p(n)eu Monsieur ! JMP

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“D’où me vient ?” : https://jmponcet.fr/2025/02/26/dou-me-vient/

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“Etre jeune” de Samuel Ullman

La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit,
une question de volonté, une qualité de l’imagination,
une vigueur des émotions, la fraîcheur de la source de vie,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.

Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis,
qui lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
Il demande comme l’enfant insatiable : et après ?
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi.
Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance.
Aussi vieux que votre peur.
Aussi jeune que votre espérance.
Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

Si votre esprit se recouvre de la glace du cynisme et du pessimisme,
alors vous vieillirez, même à vingt ans. Mais si vous restez ouvert
et que vous captez l’espérance, vous mourrez jeune à quatre-vingts ans !

PS : Samuel Ullman (né le 13 avril 1840 à Hechingen en Allemagne – mort le 21 mars 1924 à Birmingham dans l’Alabama) est un poète et homme d’affaires américain. Il est aujourd’hui principalement connu pour son poème “Youth” : c’était le favori du général Douglas MacArthur, qu’il avait notamment accroché sur le mur de son bureau à Tokyo quand il est devenu commandant suprême des forces alliées au Japon.

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