Chronique Terrienne n° 280 “Pour la soif et pour le plaisir !” dit le slogan. Ma quête a abouti. Près de Lascaux (oui la grotte en Dordogne), après des années, en ce mois de juin 2025, dans une vieille armoire, je l’ai trouvé ! Quand par un après-midi de forte chaleur, après 200 km de moto, je m’arrête, en nage sous mon casque, et tel un mort de soif entre dans une boutique “bar-souvenirs-produits locaux” : je tombe enfin sur la petite canette. Quelle joie non dissimulée ! Dans un présentoir réfrigéré, je l’ai trouvé, mon Cacolac préféré !!!
Le patron était content pour ce motard assoiffé. Il lui dit que c’est un ami à lui qui insistait pour qu’il ait, dans son magasin, cette petite boisson chocolatée, fabriquée en Gironde à deux pas de là. Oui je l’avoue là : je suis Cacofan depuis toujours ! S’il est une de mes madeleines de Proust, dans sa petite bouteille de verre brune légendaire de 20 cl, c’est bien elle, la légende Cacolac.
“La recette originale, inchangée depuis 1954 est composée de lait frais, majoritairement en provenance directe du Lot-et-Garonne, et du même cacao depuis 60 ans. En y ajoutant la juste quantité de sucre, nous obtenons une boisson équilibrée à la saveur incomparable.”
“Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des rendez-vous” : ce jour-là (un douze juin à la Saint-Guy) dans le Périgord noir, à Montignac-sur-Vézère exactement, entre Bergerac et Brive-La-Gaillarde (en Corrèze), j’avais rendez-vous avec elle. Vous préciser que nombre de bistrotiers, toutes ces années, me disaient ne pas en avoir, et l’un d’entre eux a même voulu me faire croire, l’an dernier, que le Cacolac n’existait plus. Encore un complotiste certainement, car mes recherches sur le net me disaient le contraire (!) “Heureux celui qui croit, il verre à deux” (oui partager un Cacolac à deux, c’est mieux)…
Je vous refais donc l’histoire : en 1947, deux familles qu’unit l’amour du lait (dont le premier point commun est que leurs noms respectifs commencent par un “L”) s’associent pour créer La laiterie de la Benauge (qui commence par un “L”) pour approvisionner en produits laitiers toute la région bordelaise. L’entreprise est dynamique et lance régulièrement de nouveaux produits : le lait stérilisé, les yaourts, les fromages frais et la crème fouettée “La Chantilly de Fontainebleau” (toujours le “L”)…
En 1954, après un voyage en Hollande (NDLR : très certainement à Amsterdam…) l’un des protagonistes, prénommé Robert, a l’idée (et oui les vapeurs aident à la créativité) de mélanger du cacao et du sucre au lait avant de le stériliser. C’est l’acte de naissance du produit et de la marque Cacolac. La boisson au lait aromatisé devient rapidement célèbre grâce aux camionnettes itinérantes qui sillonnent les villes et villages des alentours (la légende dit même jusqu’à Amsterdam)… Le Cacolac commence également à être distribué dans les bars et cités cafés par l’intermédiaire des distributeurs de bières et de limonades.
J’ai découvert que Cacolac est ainsi encore une société bien française, indépendante et familiale, dirigée par un des descendants de la famille fondatrice. Spécialiste du lait aromatisé à base de cacao et aux multiples saveurs, Cacolac est une entreprise située à Léognan dans la région Bordelaise (33). Elle emploie aujourd’hui 51 collaborateurs et produit chaque année plus de 50 millions de bouteilles et canettes dont 20 millions de boissons lactées dédiées à sa marque.
Je l’ai trouvé ! Chouette (pas la chouette)*. Oui je peux dire que tu m’as manqué, toutes ces années, “Cacolac mon ami(e)” 😉 JMP
*C’est chouette la quête, mais moi je ne cherchais pas “la chouette d’or”…
En synthèse :
Boisson chocolatée stérilisée depuis 1954
Riche en calcium et en phosphore – Nutriscore B
Lait collecté à moins de 150 km de Bordeaux
Cacolac est fabriqué à LEOGNAN en Gironde
Identifiée “PME+ pour un monde engagé”
Equité hommes/femmes dans l’entreprise
Le site web : https://www.cacolac.fr/