Mon ami Yves Mégard m’avait dit un soir : “Je m’égare souvent par mégarde.” L’ami César avait écrit : “Bonsoir ! Par mes gardes, je vais de ce pas à N.D. de la Garde” (oui c’est pas l’ami de Marius -de Marcel Pagnol-, c’est César le romain -qui était souvent à Nîmes- et pas anonyme, d’où le besoin d’être sur ses gardes).

Mais si Chico garde ses taureaux, François Garde est aussi un ami du flamenco. Il voyage aussi à cheval, mon ami (comme Chico), mais lui, il n’aime pas les taureaux. Moi non plus d’ailleurs, je préfère les chevaux (comme Chico qui n’a plus de cheveux d’ailleurs). Mieux vaut-il avoir des chevaux -d’ailleurs ou d’ici- ?) sans avoir de cheveux, ou bien le contraire ? Moi, j’ai encore quelques cheveux et j’ai aussi des chevaux (135 sur ma moto) !

Je suis d’ailleurs un “Chevalier de la route”, figurez-vous ! Oui j’ai eu ma carte au temps où je roulais avec (une carte). Car au temps des GPS, y’a plus beaucoup de Chevaliers. Y’a plutôt des hébétés. Plus le temps de rien, de s’arrêter ; la veuve et l’orphelin, de sauver.

Avec Bayard, j’étais (vraiment) le dernier des Chevaliers. Cad celui qui est en retard. Il était pas forcément motard mon ami Bayard (oui je dis mon ami, car j’ai été dans l’Asso. des “Amis de Bayard” -au début du siècle-). Mais il était certainement le dernier des vrais chevaliers. Ceux-qui, vous savez, ont dans le cœur, la foi et la loyauté (comme c’est écrit Place Saint-André*).

En effet, devant la Collégiale, sous une statue de motard Bayard est gravé dans la pierre : “Resté fidèle à la charte de la vielle Chevalerie Française en un siècle brutal et dépravé, Bayard, homme d’honneur, de foi et de bonté, a bien mérité le surnom de Chevalier sans peur et sans reproche.”

Pour ma part, en ce siècle brutal et dépravé j’ai pris garde de m’équiper d’un GPS. Car je m’égare souvent ; en moto je suis le vent… JMP

*à Cularo bien sûr !

NB : Que Yves Mégard et François Garde lisent ce “récit réjouis” et alors je leur dis “Merci les zamis !”

PS : Le “Transport du Dauphiné à la Couronne de France” en 1349 a été négocié par Humbert Pilat, Prévôt des Chanoines de la Collégiale Saint-André de Grenoble, représentant du Dauphin Humbert II, qui cède ainsi le Dauphiné à la France au décès accidentel de son fils unique, enfant, dernier de la dynastie. Et parce que très endetté… Ce rattachement est réputé avoir entraîné l’un des plus importants déplacements de frontière que connut l’Occident au cours des trois derniers siècles du Moyen Âge… Par le traité de Turin du 24 mars 1860, la Savoie et Nice sont cédées à la France. Cette annexion fut ratifiée par le plébiscite des 22 et 23 avril 1860, par lequel les Savoyards furent appelés à se prononcer en faveur ou non de l’annexion. Les deux Savoie décidaient leur rattachement à la France tandis que le Piémont et le Val d’Aoste optaient pour l’Italie. (“Savoyard” était un mot signifiant à l’époque : “homme sale, grossier et brutal”, on emploie le mot savoyard par mépris lit-on dans le Dictionnaire Universel, Paris 1834)

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