En guise d’intro, je dirais que “oui, je suis timbré, mais fier de lettre ; sans drogue, je suis même stupéfiant. Je vais continuer à rouler à contre-sens marcher à contre-courant, parce qu’à contrecœur, je n’y arrive pas.” Hier, je lui ai parlé ainsi (à mon cœur) : “Cher cœur, arrête de t’impliquer autant pour tout. Ton job, c’est de pomper le sang, c’est tout. Cordialement.” Et je lui ai dit aussi : “Viens on se tire.” “Où ça ?” m’a t-il répondu. “Vers le haut !”

Je vous avais déclaré ma flemme, et pourtant j’ai bien gardé la flamme.

En guise de “spection” ensuite (oui après l’intro), j’appuierais sur le fait que je crois être, en fait, un “hodophile”. C’est à dire une personne aimant voyager, mais surtout qui ressent une passion profonde pour les routes, les chemins et l’aventure. Je ne suis pas un vagabond de l’extrême, oh non ! Je ne suis qu’un modeste pèlerin qui vers son dernier rendez-vous vient explore les paysages de France et ses beaux terrains. Régulièrement, je fais halte chez une copine ou un copain. J’ai la chance d’en avoir dans tous les coins. Mais souvent seul, je roule vers mon destin prochain, celui qui sera mon voisin, le temps d’une menthe à l’eau ou d’un déjeuner dans un restau. A mes côtés, il suffit souvent d’un mot ou d’un café, et ainsi de ne plus être des étrangers…

Si la moto me permet les découvertes et les nouveaux horizons, je n’ai jamais été un “routier” au sens scout (avec une patrouille) ou conducteur routier (avec un camion). Mais dans ma jeune vie, j’ai encadré des scouts, un été dans le Vercors, pour rendre service ; et j’ai passé mon permis poids lourd un hiver pour rendre station service.
Vivre la route, partir en campagne, foncer vers le Nord, voler dans la soute, porter un pagne, nager vers le port… Excusez-moi, je suis reparti dans mes délires poétiques ! Souvent je parle avec moi-même, et souvent on rit à ensemble.

Bref, en guise de “déclusion” dirais-je (en tant que coach-motard) : cheminer (sans fumer) est un beau parcours, tout comme chahuter avec des scouts sans faire demi-tour est un beau détour. Oui, la moto particulièrement, vous (bête de) somme de vous élancer quand vient le vent de côté. Il faut alors prendre gare du côté droit de la chaussée, là où est la (mortelle) glissière (dite) de sécurité. Un jour en été, du côté de la Méditerranée, un gars en BMW qui fut doublé par un camion, a été projeté sur la barrière (de mortalité). Le pauvre y est resté.

J’ai moi-même presque décollé l’été dernier, en croisant un camion qui roulait comme un dératé sur une longue ligne droite du côté danger d’Angers. Quand tu sais que je pèse (monture comprise) près de 400kg, chargé et tout harnaché. Mais que représente 2 petites roues (étroites) contre 22 très larges (22 v’la un semi). Ainsi, insurgeons-nous contre ces routiers qui roulent au-delà des vitesses autorisées. Ceci avec des engins pouvant peser 50 tonnes sur la chaussée. L’un d’entre eux, une de mes jeunes copines il a écrasé. Ainsi dès mon enfance, les camions, c’était pas mon rayon. Mais le motard hodophile prudent te dira : “Vivons donc dans j’heureusement…” JMP

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