“Moules-frites répondit-elle !” tandis que la serveuse apportait la mortadelle.
Vivre avec une donzelle (qui n’aime pas la mortadelle) qui vient du Nord (de la France) ; Chti’dis pas, coquin de sort !
Parfois quand elle vous parle de cramique ou de wassingue, dans ma tête, un drôle de brouillard…
Ou alors, “wouhagon” (pour wagon par exemple) : elle adopte une prononciation très bizarre !
Naître au pied des terrils, c’est terrible. Avoir la vue bouchée par une accumulation de résidus miniers…
Bon je romance, elle est née à Lille, comme le petit Charles (qui voyait déjà grand, en son temps).
Mais elle voulait voir plus loin. Plus au sud, les Alpes, où y’avait des sapins. Elle y est descendue en juin (son appel à elle -le 18-) !
Depuis, elle y est restée (parce que je l’ai adoptée qu’elle m’a rencontré, un soir d’été).
Je l’ai alors éduquée, et les mots bien prononcer. Apprécier, de la région, ses spécialités (gratin Dauphinois et fondue Savoyarde).
Mais la belle-mère ai dû hériter dans le quartier. Et ces mots grossiers alambiqués :
“On va à la Ducasse ?”, “j’adore les chicons”, “passe moi un crayon de bois”, c’est “dur comme du chien”…
Telle mère, telle fille ; heureusement je suis francophile !  JMP (© 2024)

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