Avec la merguez et le pastaga, chipolata la bien-nommée, partage son univers populaire bien loin de l’hiver polaire.
Oh nos aïeux, si vous nommâtes notre petite saucisse préférée ainsi, c’est que vous l’aimiez avec des aromates (et des tomates aussi) !
C’est pourtant pas très diplomate, c’est comme phosphate, c’est pas beau hein ? Aucun patron de Michelin, n’a appelé sa fille Micheline.
(A la SNCF par contre, on ne sait pas vraiment ?! Mais on sait que y’aura toujours un con agent pour choisir le pire des prénoms !)

Mais si la reine des barbecues (appelée aussi, par apocope, une chipo) est une saucisse longue et fine -dont le diamètre idéal se situe entre 2 et 2,5 cm- (nous dit Kiwi), elle ne doit pas être confondue avec le godiveau, qui est une saucisse à base de veau -et même de graisse de rognons-, alors que notre chipo est au porc -moyennement haché-, embossée dans un boyau naturel (pour la préserver des tifs).

L’assaisonnement, lui, peut contenir notamment du thym, de la sauge ou de la noix de muscade. Poêlée ou grillée, afin que la graisse s’échappe à la cuisson, la chipolata n’est pas fumée. Et oui, et c’est bien là son drame ; on la consume plus qu’on l’assume. Aussi je vous demande une minute de fumée blanche silence en l’honneur (perdu) de nôtre bien aimée chipo. Tic Tac… Zzzzzzzzz… Tic Tac… Cinq minutes plus tard : oh il est trop tard, notre chipo est cramée. On ne va pas chipoter nous dit Charlie. Mais il aime pas le trop cuit, lui Charlot.

Vous voyez, c’est pas chic, la chipo, elle est souvent oubliée. On l’aime bien mais on la délaisse un peu, et après elle est cramée.
Gourmets de France et de Navarre, il n’est jamais trop tard, “pansons chipolatas” ! Sus aux saucisse de Morteau, vive nos petites chipos ! JMP (© 2025)

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