Il faut oser être soi, mais aussi oser Aussois,
Car quand y’a un os, faut savoir sortir du pathos.
Alors qu’on hausse le thon, au niveau du caneton,
Dans les restau d’alpage, pour rester à la page,
On met à la carte, un poisson telle que la carpe,
Car carrefour n’est pas carrément grillé court,
C’est oser l’altérité, la rencontre à cuisiner.
A Aussois, quand certains skient, on s’assoit,
Car, où sois-tu à Aussois, la pente te tue,
Il convient ainsi de savoir poser les skis,
Car être Aussois, c’est avoir été, tout l’été,
Et non venir là l’hiver, seulement y passer.
Toute l’année y’a donc moultes festivités,
Pour le touriste, comme pour le rien-triste,
Car en effet, nous guette parfois la dépression,
Tant ce village est désert, en morte saison,
Mais mes amis l’aiment jusqu’à la déraison,
La preuve, ils ont construit un chalet-maison,
Au soi-disant bout de la Maurienne, là-bas,
Ils vivent près des sommets qu’ils côtoient.
(ainsi soient-ils, assis dans la soie de leur chez soi,
ainsi soient aussi haut mes amis, si oh sois-toi aussi).

JMP (© 2024)

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