[Poèmes à la flamme flemme]
Chronique Terrienne n° 251 “Voici mon casque, ma protection, le confident de mes pensées. Il porte mon odeur, mon addiction, mon tracé, mes peurs…“
Quel est donc ce mystère ? Quelle est donc cette passion ? Ce n’est pas le motard qui prend sa moto ; c’est la moto qui prend le motard !
Oui les motards sont des personnes bizarres : elles t’insultent avec la main et te remercient avec le pied 😉
Mais surtout, avez-vous remarqué ? Elles se saluent entre elles d’un “V” avec les doigts.
Plus de 8 milliards d’humains sur terre, plus de 1000 langues différentes, et les motards du monde entier n’ont qu’un seul signe de reconnaissance entre eux : le “V”. Un geste bienveillant signifiant prudence et connivence depuis 120 ans.*
Respect mon(ma) gaillard(e). JMP
* le-v-la-salutation-entre-motards-va-feter-ses-120-ans
“Le V motard : un signe universel à l’histoire incroyable“
Six petits poèmes (six confits noëls) -25 publiés à ce jour dans Le Blog de JMP- :
“Qui aurait cru ?”
Qui aurait cru au jour de l’an,
Moi qui écrivais comme un gland,
M’emporterait la poésie,
Bien agréable maladie.
La belle forme d’expression,
Elle invite à la suggestion.
Parce que l’important dans la vie,
C’est la nuance, c’est le défi,
La subtilité du labeur,
Le ravissement du lecteur.
“En concession”
Le vendeur s’affaire, la secrétaire répond,
Ce ne sont pas mes affaires, j’attends en concession.
Au printemps mon auto, à l’automne ma moto,
L’entretien il le faut, j’attends le mécano.
Des moments de lecture, instants d’observation,
Clients et aventures, je suis en concession.
De mon temps chaque année, courir en homme pressé,
Je ne fuis plus jamais, mon présent imparfait.
Mon pressant, mon passé, aucune concession,
Du tant, insoupçonné, je prends la permission.
“Près du lac”
Il vivait près d’un petit lac,
Il n’y faisait pas du kayak.
Une pièce d’eau où naguère,
Nous emmenions nos trois enfants.
Il y construisit sur ses terres,
Un logis, un nid annonçant,
Avec jardin et logement,
Mais dû attendre cinquante ans,
Pour voir son couple, une famille,
D’un coup d’un seul, avec trois filles,
La moto il avait stoppée,
Et puis la retraite a sonné,
Une belle vie avec retard,
C’est souvent le lot du motard.
Dans le quartier de Saint-André,
Vit bien, mon vieux copain Didier.
PS : la moto, il a renoué 🙂
“Interne des happy pots” *
Ces dernières années eu le besoin,
De mes souvenirs de prendre soin,
Dans Chambéry, remarcher à pied,
Je la revoyais, blonde en bustier.
Avenue des Ducs, place Saint-Léger,
Café de l’Horloge se poser,
Un Monaco bien frais apprécier.
“Prendre un pot”, c’était presque un gros mot,
Espoir d’une sortie, moi l’interne,
Envie d’une folie, bien lointaine,
Et oui c’est bien de se rappeler,
Des surboums et nombre de soirées,
Mais du sourire de Marie-Noëlle,
Mon cœur bat fort, sa main dans la mienne,
De quoi rougir au Bar du Soleil,
Pas de remord de cette lycéenne,
J’ai bien après trouvé cent fois mieux,
C’était la balade des gens heureux.
PS : Calogero c’est 87, et bien pour moi c’est 77 !
*du Professeur Rollin, (des Hôpitaux de Bari) “qui a toujours quelque chose à dire” 😉
“L’écureuil du tilleul”
On le voyait par intermittence,
Avec sa longue queue arborée,
Il feignait toujours l’indifférence,
Comme s’il était seul dans la forêt.
C’était un petit ami peureux,
Il habitait bien notre jardin,
Autant que le geai gélatineux,
Geignait bel et bien dans le jasmin.
PS : en référence à “Le geai gélatineux geignait dans le jasmin” de René de Obaldia
“Couche-toi et roule !”
J’ai récemment couché à Couches,
En un bel ancien relais de poste,
Quand fatigué, ma moto j’accostes,
Avant tout je prends une bonne douche.
A 20h quand la faim m’aiguillonne,
Un lundi, un seul restau fonctionne,
La gargotière, comme des malpropres,
Ne nous ouvrit pas du tout sa porte.
Je me souviendrai de ce village,
De ma faim pendant ce voyage,
De cette étape Bourguignonne,
Et de Marguerite de Bourgogne,
Dont le château, sur le dallage,
Le seau n’était pas de mon lignage.
Ici aux portes du Morvan,
“Autun en emporte le vent”,
Comme a dit le grand Clark Gable,
C’est un vrai beau métier l’accueil.
Si l’air frais prend le cerf-volant,
Le motard prend parfois un vent,
Le touriste et son portefeuille,
Prend aussi porte dans sa gueule.
PS, voici l’iti. : Macon, Cluny, Chalons, pipi, Lac des Settons, sans Mappy, Château-Chinon et une minute de silence pour Tonton 😉
©JMP LCM Le Coach Motard® (2022-2024)
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