Chronique Terrienne n° 228 “C’est compliqué d’être une légende et un motard à la fois, mais ça va je gère” 😉 Quand la fin de carrière s’annonce, une nouvelle transition commence et il faudra trouver une réponse. La vie n’est pas une somme de critères à cocher, mais un mouvement perpétuel à épouser. D’où la grande question de sa place. “La quête incessante d’une place due ou à conquérir nous fait souffrir : cependant, il est difficile d’avancer sur la question de la place si on ne croit pas que quelque chose dépasse notre humanité (appelez le comme vous voulez : Puissance de Vie, Amour, Dieu, Univers, Le grand Tout…) Pourquoi ? Parce que la question de notre place va au-delà du désir d’accomplissement de nos talents qui reste une quête assez auto centrée. Nous sommes appelés à être “au service” de plus grand que nous” écrit (superbement) Flavienne, une coach lyonnaise de ma connaissance.

Alors la retraite ? Un déclin ou un chemin ? “Y’a une route, tu la prends qu’est-ce ça t’coûte / tu la longes ou tu la coupes, y’a une route qui coupe la brousse / tu la descends au petit matin avec ta valise à la main…”* disait la chanson ! Ces dernières années, j’ai accompagné quelques personnes vers la retraite. Quel projet de vie ? …avec quels engagements ? Retraite progressive (cad temps partiel), activité(s) bénévole(s), passion(s) personnelle(s), cumul emploi-retraite ou farniente ?

Ces choix relèvent d’une intime conviction : “au service” de quoi, de qui ? “On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime” disait Victor Hugo, mais “Rire souvent et sans restriction (…) Laissez derrière soi quelques chose de bon (…) Savoir qu’un être au moins respire mieux parce que vous êtes passé en ce monde ; voilà ce que j’appelle réussir sa vie” a aussi écrit Ralph Waldo Emerson**.

Je rajouterais un cap essentiel : “Si demain tu n’étais pas meilleur qu’aujourd’hui, alors à quoi te servira demain ?”*** Et ma petite-fille de 4 ans (dont la maman habita à l’aube de sa vie Chemin des Moulins) de me demander : “Les moulins, c’était mieux à vent ?” 😉 JMP

* “Y’A UNE ROUTE” (Album Gérard MANSET 1975)

** Ralph Waldo Emerson (1803-1882) est l’auteur du fameux : “L’homme est grand non par ses buts mais par ses transitions” que je cite depuis 15 ans.

*** Rabbi Nahman de Breslev

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