Chronique Terrienne n° 233 A l’équinoxe d’automne, vers la Saint-Michel, je prends aussi une année de plus et ce n’est pas la fête ! Hier, en moto, l’air était à 8° au petit col en dessus de chez moi, vers 1000m d’altitude seulement. Après la canicule qui m’a fait renoncer à certaines balades, c’est plutôt le deuil de l’été dont j’accuse le coup chaque année.
Certes il y a les occupations et autres engagements qui reprennent, mais une forme de nostalgie des vacances me touche chaque fois. Entre la Saint-Jean et la Saint-Michel donc, à chaque fois : un “tiret” (comme dans “Jean–Michel”), une sorte de “ponton” avec un sentiment de transition. Une fin de cette saison pour laquelle mon attente démarre d’ailleurs dès le jour de l’an. Et même si l’automne est souvent agréable, à la campagne où je vis, avec ses belles couleurs et son soleil qui n’est plus éprouvant, les mois d’octobre à décembre ne me plaisent guère. En septembre donc, l’impression que je ne suis plus volontaire. “C’est dans l’R”, “être sur le Rebord” ; il faut y aller mais mon cœur veut rester en été. Il est vrai qu’ils sont brefs les congés. Mais la rentrée sonne le carillon d’une nouvelle année.
En 2023, une rentrée avec un agenda quasi libre de RDV (car le 30 juin j’ai arrêté ma société), me permet d’adopter un rythme plus léger. Les occupations et les rencontres n’ont pas cessé mais elles ne sont plus vraiment planifiées. Visiter des personnes âgées appréciées, des amis que des accidents de moto ont laissé handicapés, explorer pour ma nouvelle activité, bref, la projection vers un futur renouvelé. “Nourrir le monde plutôt que le consommer”, une expression qui me parle bien quand la génération d’avant est sur la fin. La moto donc, avec pour le Ping et le Qi Gong un peu de changement : c’est dans l’air en ce moment ; comme ces échanges en amitié avec des gens bien, loin ou dans le coin. Et alors sans être léthargique, avec en soutien la musique*, les enjeux civiques : une nouvelle interview pour l’émission de France 5 “C dans l’air”**. Le pape à Marseille (là où j’ai initié ma carrière), la CCFV*** et ses nœuds éthiques longuement disséqués, et aussi parmi les livres commandés, l’un est intitulé : “Car rien jamais n’est achevé.”****
“On a appris la sagesse si l’on meurt aussi dénué de soucis qu’en naissant” aurait dit Sénèque (In “Lettre à Lucilius”). Au loin, sonne l’angélus. JMP
* “Les APL, un CAP. Ma vie a-t-elle un SAV ?”… (ma mère et son AVC…)
in le dernier Calogero, (de ce mois-ci : “A.M.O.U.R”), l’enfant du pays que j’apprécie.
** https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5238834-emission-du-samedi-23-septembre-2023.html (lien disponible jusqu’au 23 octobre 2023)
*** La CCFV de l’hiver dernier : https://conventioncitoyennesurlafindevie.lecese.fr/
L’association des conventionnels : https://les184.com/
**** “Car rien jamais n’est achevé. Confessions d’un croyant discret.” Robert Scholtus – Albin Michel 😉 (août 2023)